samedi 15 décembre 2007

Nouvelles du voisinage, La Montagne du 15 décembre



3 commentaires:

Anonyme a dit…

A la lecture de cet article, on s’aperçoit que Jean Desgranges achète son temps d’antenne, ce qui reste discutable. C’est une question d’éthique à la fois journalistique et politique.
De plus RMB est déjà largement subventionnée par les annonceurs locaux et le GIE (le groupement des indépendants... dépendant d’Europe 1).

Plus cocasse encore : pendant des années, RMB a signé un «partenariat» avec une autre commune communiste, celle de Buxières les Mines, avec un taux d’audience de 0 % et pour cause, RMB 100 mhz n’émet pas correctement au-delà de Bizeneuille.

Très drôle encore : le prétendu taux d’audience Médiamétrie de RMB de 15 000 auditeurs, un taux qui d’année en année n’a jamais cessé d’augmenter. A ce rythme il va falloir importer des habitants dans le bassin... Voilà une bien belle façon de régler le problème démographique dont souffre Montluçon et sa région.

Quant à Médiamétrie, les sondés répondent, dans les enquêtes d’opinion, à la question qu’ils comprennent et non à celle qu’on leur pose.
Si l’on considère, par exemple, la question suivante qui est posée régulièrement dans le baromètre : " A quelle station de radio faites-vous le plus confiance comme source d’information ? ", il est probable que cette question ait été, de fait, retraduite par une large fraction des sondés, par la suivante : " Quelle station de radio écoutez-vous habituellement ? ", comme semble l’indiquer la distribution des réponses très proche des taux d’audience des stations de radio relevés par ailleurs, dans les enquêtes de Médiamétrie.
On dira qu’il y a là une nuance sans importance. En fait, le sondage transforme un simple " indice de fréquentation " en " indice de confiance ", à travers des réponses correspondant à des pratiques, en jugement sur l’excellence journalistique de tel média ou de telle chaîne. Les sondeurs font comme si les enquêtés répondaient : " Je fais confiance à telle chaîne, et uniquement à telle chaîne, comme source d’informations " (sous-entendu : après examen de l’ensemble de l’offre proposée par l’ensemble des chaînes), alors qu’il s’agit, pour une large part, d’une simple déclaration très simplifiée sur une habitude d’écoute n’impliquant pas nécessairement de jugement particulier sur la qualité de l’information et ne tenant pas compte, de pratiques irrégulières ou plurielles, ou de la pratique du zapping qui affecte l’information comme n’importe quel programme. CQFD

C’est maintenant à nos sémillants journalistes de RMB, de relever le défi : faire une véritable enquête : une investigation poussée sur l’organisation et le fonctionnement de Médiamétrie qui depuis toujours, vit sans concurrence. Bizarre ...vous avez dit bizarre.


Bernardo Reil

Anonyme a dit…

merci bernardo pour cette explication on ne peut plus claire
du fonctionnement de médiamétrie.
j'envie tous ceux qui ont réussi à aller au bout du texte sans s'y perdre.Vous sans doute,et Lancelot du lac.Une même oreille à n'en pas douter;vous savez,vous,jusqu'à l'interprétation que se font les gens sondés des questions qu'on leur pose;quelle modestie;et quelle perspicacité aussi.
vous devriez postuler à RMB,pour partager l'antenne avec le voyant du samedi matin.

Anonyme a dit…

Lagardére nous gâte en nous apprenant qu’il existe une émission de voyance sur cette station, avec l’horoscope matinal cela nous fait au moins deux instants de pure vérité.
Afin d’enrichir courtoisement le débat, voici un « papier » de l’Expansion nous expliquant le « fonctionnement » de Médiamétrie, un article peut-être un peu long pour le temps de cerveau disponible... de certains.



MEDIAMETRIE PREND UN COUP DANS LE PAF




Le monopole de Médiamétrie dans la mesure de l'audience des chaînes télé tenait depuis vingt ans. Il a suffi d'une petite révolution technologique pour que l'opérateur alternatif Free ouvre une brèche dans les murailles de l'institut officiel des performances des médias audiovisuels français. Depuis quelques semaines, Free mesure en direct l'audience des chaînes qu'il distribue par Internet à haut débit. Une information disponible en temps réel qui donne un coup de vieux aux chiffres fournis par Médiamétrie aux chaînes hertziennes, une fois par jour, et à celles du câble et du satellite... deux fois par an.
Le doute est semé : et si l'outil de mesure de Médiamétrie était archaïque ? L'enjeu est de taille : les annonceurs dépensent annuellement 3,5 milliards d'euros dans des spots télé sur la foi de ses chiffres, délivrés à 9 heures précises chaque matin sur le bureau des patrons de chaîne (la rumeur voulant que le président de TF 1, Patrick Le Lay, les reçoive quelques minutes avant les autres).
Médiamétrie a toujours nourri les fantasmes du microcosme audiovisuel. Cette société privée présidée depuis ses débuts par l'inflexible Jacqueline Aglietta est chargée de mesurer la performance de ses actionnaires (TF 1, France Télévisions, Canal +, Europe 1, RTL...). Un peu comme si le PS, l'UMP, l'UDF et le PC se partageaient le contrôle d'Ipsos ou de la Sofres... Ses « comités audimétrie », sortes de conclaves regroupant annonceurs, agences médias et chaînes de télévision, se réunissent trois ou quatre fois par an dans le plus grand secret. Sans toutefois remettre en cause des statistiques qui, à force d'être corrigées, ne veulent plus dire grand-chose. Tout le monde s'accorde pour dire que l'outil tel qu'il existe est imparfait. Certes, le panel de 3 150 foyers qui sert de référence pour savoir qui regarde quoi à la télé est statistiquement représentatif, mais il n'est pas renouvelé, comme il le faudrait, tous les dix ans ! Hôtels, cafés, hôpitaux et résidences secondaires sont aussi hors échantillonnage. Quant à l'explosion du paysage audiovisuel ces dix dernières années, elle oblige l'institut à des acrobaties statistiques. Pour prendre en compte les nouveaux consommateurs du câble ou du satellite, Médiamétrie gonfle certains échantillons pour les corriger ensuite. « Nos clients ne sont pas toujours disposés à investir plus pour développer l'outil. La mesure que nous mettons à leur disposition est le résultat de l'équation entre la fiabilité de nos résultats et le budget de nos clients », justifie Olivier Appé, directeur du département télévision à Médiamétrie. « C'est vrai que l'on pourrait être plus volontariste, mais ça coûterait horriblement cher », confirme Isabelle Leroy, directrice des études à l'agence média MPG. Les grandes chaînes, qui paient déjà 2,3 millions d'euros pas an pour connaître leur audience, n'y sont pas forcément favorables. Et si, tout simplement, elles n'avaient pas intérêt à bousculer un ordre établi qui leur est bénéfique ? Améliorer l'outil, c'est prendre le risque de voir l'audience des nouveaux acteurs de la télé grignoter celle des poids lourds du paysage audiovisuel français (PAF). En Belgique, une modification de la représentativité du panel a ainsi fait baisser mécaniquement l'audience de la RTBF (Radio-télévision belge francophone).
Et les annonceurs ? C'est quand même de la rentabilité de leur investissement qu'il est question. « Admettre que l'outil de mesure est imparfait, ce serait reconnaître que, depuis des années, ils paient pour quelque chose qui n'en vaut pas le prix. C'est impensable », lâche-t-on au siège d'une chaîne de télévision. « Il est important que la profession s'accorde pour dire que c'est la mesure de référence. Il faut tout faire pour que ça continue », martèle-t-on à Médiamétrie. Un discours d'un autre âge à l'heure où le groupe ne peut plus faire l'économie d'une refonte de son mode de fonctionnement, de ses statuts, voire de son capital, en y faisant entrer les nouveaux acteurs du PAF.


Geraldine Meignan 01/11/2005 L’EXPANSION