samedi 12 janvier 2008

Pouvoir d'achat : piège à élection, La Montagne du 11 janvier

La vrai-fausse question de la campagne risque fort d'être celle du pouvoir d'achat. Il est toujours tentant, surtout à gauche, de prendre le train de la campagne nationale et d'une préoccupation certifiée conforme par les sondages. Ce thème est d'autant plus tentant que l'on est sûr d'avoir du répondant. On va tous dans les hypers de temps en temps et l'addition est devenue complètement folle. Je n'ose même pas imaginer la détresse des familles qui survivent avec un RMI, voir 1 ou 1,5 SMIC, avec le travail à temps partiel obligatoire.
Bien, OK, excellent, mais attention à la démagogie. Quels sont les leviers d'une mairie ou d'une communauté d'agglo pour améliorer le pouvoir d'achat ? On parle du court terme, là, des factures, des impôts, des débits de carte de crédit à la pompe et aux caisses, du prix de mon demi au café.
Les impôts, faut pas rêver, je crois que Dugléry les a compressé au maximum. Il est même probable qu'il faudra assumer un rajustement à la hausse, aussi politiquement couteux que cela soit au début. Les principales factures (EDF, GDF, téléphone filaire, téléphone(s) portable(s)), sont hors de portée du pouvoir municipal. Il reste pour l'essentiel les factures des charges dans le parc HLM et de l'eau, assainissement et collecte et traitement des ordures ménagères. Et là, sauf à trouver des ressources de substitution, si on les baisse, il faudra augmenter la fiscalité locale (Dugléry ayant, lui, fait le choix inverse). Pour ce qui est du prix du carburant et du montant des courses aux hypers comme dans les petits magasins, on oublie !
Non, vraiment, il va nous falloir résister à la tentation et se caler avec rigueur et obstination sur le rôle de la municipalité : les infrastructures, les services publics, l'action sociale, la promotion des initiatives créatrices d'emploi et de notoriété et j'en passe. Les électeurs le savent. Leur prêter la bêtise d'être en attente de démagogie, c'est se préparer une sérieuse gueule de bois...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suppose que notre blogger a voulu dire "(...)dans les hypers de TEMPS en TEMPS(...)"

Anonyme a dit…

peut-être que j'aurai même dû dire dans les hard-discounters... la baisse du pouvoir d'achat va finir d'achever les commerces de proximité et leurs emplois ; je m'inquiète moins pour les hypers...
Sinon oui, de temps en temps, perso j'aimerai bien ; mais va dire ça aux familles qui vivent sur 1 ou 1,5 smic, histoire de voir ce que ça donne d'être un martien et de débarquer sur terre en villégiature.

Anonyme a dit…

Si dadu a compressé les impôts locaux faudrait voir ça de près, car il se prive pas d'user et d'abuser de la comm d'agglo pour lui faire prendre n charge des frais sous forme de loyers dont pas grand monde se soucie de vérifier la justification (Locaux, services municipaux, charges...
De même on peut s'interroger (si on a vraiment envie de se mêler de ce qui nous regarde) sur le pourquoi de la multiplication des bureaux d'études privés qui font ce que faisaient auparavant les techniciens municipaux qui sont sous-employés (en fait on paie au moins deux fois la facture)
Enfin où en est-on de ces mises au placard dont la presse s'est fait l'écho ?
Au total, ça a coûté combien aux montluçonnais toutes ces âneries ?

Anonyme a dit…

Bon sang mais c'est bien sûr ! de "temps" en "temps", tu m'en diras tant... Merci du coup de main orthographique, je suis carrément mauvais.